• Il y a trois ans, elle broyait du noir en enchaînant les rôles, aujourd’hui, c’est une Nicole Kidman rayonnante et « raide dingue » de son bébé et de son mari qui s’est confiée à Louise Finlay.

    Interview de http://www.elle.fr :

    ELLE. Vous donnez l’impression de savourer chaque instant de votre nouvelle vie. Vous arrive-t-il d’avoir des angoisses ?
    N.K. Oui, j’ai peur de mourir et de devoir laisser mon mari et mon bébé. Pour moi, il n’y a rien de plus important au monde que ce que je vis actuellement avec eux. Aujourd’hui, si j’ai une raison de faire partie de ce monde et d’exister, c’est uniquement à cause d’eux.

    ELLE. On vous a récemment vue au bras de Keith lors des Country Music Awards. Vous sembliez très à l’aise. Vous n’avez plus peur du tapis rouge ?
    N.K. Ce n’est pas mon milieu, donc c’est bien plus facile et moins angoissant pour moi. Et puis Keith est très protecteur donc je me sens bien mieux dans ma peau.

     ELLE. Quelle est la plus grande différence entre le milieu de la country et celui de Hollywood ?
    N.K. A Nashville, tous les musiciens se connaissent et jouent régulièrement ensemble. C’est un peu comme une grande famille. Par exemple, après une cérémonie de remise de prix, tout le monde se retrouve chez l’un ou chez l’autre, et on passe des heures à chanter autour d’un piano. C’est génial. Ça, ça n’arriverait jamais entre acteurs après la soirée des Oscars !

     ELLE. Avant de rencontrer Keith, vous étiez fan de sa musique ?
    N.K. Je ne savais pas qu’il existait ! Pour moi, la musique country s’arrêtait à Willie Nelson ou à Johnny Cash.

    ELLE. Avez-vous fait ce choix pour faciliter la carrière de votre mari ou pour mener une vie plus anonyme ?
    N.K. Les deux. Mon mari est obligé de rester près de Nashville, car c’est le centre névralgique de la musique country. Quand je l’ai rencontré, je n’avais aucune attache nulle part, donc j’étais prête à m’installer n’importe où. Un jour, il m’a dit : « Je veux t’emmener avec moi dans le Tennessee et je veux t’y aimer. » C’est trop sexy, non ? J’ai répondu : « D’accord, j’arrive ! » [Rires] Il m’a donné de l’amour, un foyer et, finalement, c’est tout ce qui compte. Après tant d’années de célibat, j’ai trouvé tout ce que j’ai toujours cherché.

    ELLE. Parce qu’on a de vous une image très glamour.
    N.K. [Rires] Mais je ne suis vraiment pas sophistiquée ! Je n’ai jamais compris pourquoi les gens me percevaient comme ça. Pour moi, il n’y avait rien de plus normal que de m’installer dans le Tennessee !

    ELLE. Vous avez choisi d’habiter dans le Tennessee, c’est inattendu...
    N.K. C’est drôle, les gens semblent fascinés par le fait que j’habite là-bas. Pourquoi ?

      ELLE. Oui, mais, surtout, vous enchaîniez film sur film, sans relâche. Pourriez-vous suivre le même rythme à présent ?
    N.K. Surtout pas. Non seulement je n’ai quasiment plus d’ambition et j’adore n’avoir aucun projet, mais, avec mon mari, on ne passe jamais plus de cinq jours sans se voir. S’il travaille, je ne travaille pas, et vice versa. Il faudrait vraiment qu’on me propose un film exceptionnel pour que j’accepte de m’éloigner de la maison. 

      ELLE. Lors de notre dernière rencontre, en 2005, pour votre film, « L’Interprète »...
    N.K. ... J’étais célibataire et malheureuse, c’est ça ? 

     ELLE. Est-ce que Sunday Rose vous ressemble ?
    N.K. C’est le portrait craché de Keith. Les seules choses qu’elle a héritées de moi, la pauvre, c’est une touffe de cheveux roux frisés et mon teint pâle. J’aurais tellement aimé qu’elle ait la peau mate de son père, car, comme moi, elle se prépare à une vie d’écran total. [Rires]

    ELLE. Vous aimeriez avoir plus d’enfants ?
    N.K. Oui, si c’est possible. J’ai tellement d’amies d’une quarantaine d’années qui n’arrivent pas à être enceintes, et qui en souffrent terriblement, que je reste lucide. On verra bien. Cela dit, la seule chose qui me comble en tant que femme aujourd’hui, c’est d’être maman. Mon fils, Connor, rêve d’un frère, mais moi je m’en fiche ! Garçon ou fille, les deux seraient les bienvenus.

     ELLE. Sunday Rose est un bébé « facile » ?
    N.K. C’est quoi un bébé « facile » ? Il est vrai qu’elle a tout le temps besoin de moi, c’est sa personnalité et, comme elle ne fait pas ses nuits, je suis fatiguée en permanence. Mais je suis ravie d’être obligée de me lever au milieu de la nuit. Ça paraît fou, non ? [Rires] Vous savez, je l’ai tellement voulue depuis si longtemps que rien ne me dérange, au contraire.

     ELLE. Vous aviez 25 ans lorsque vous avez adopté Bella. Aujourd’hui, à 41 ans, vous êtes à nouveau maman. Comment avez-vous abordé votre rôle de mère cette fois?
    N.K. A l’époque, j’ai tout de suite trimballé Bella dans le monde entier pour les besoins de la carrière de Tom et de la mienne. Aujourd’hui, c’est différent, car Keith et moi passons la plupart de notre temps chez nous avec Sunday Rose, donc c’est un bébé beaucoup plus posé. Cela dit, je suis autant collée à elle que je l’étais à Bella et à mon fils Connor. Hier, dans l’avion, je regardais ses toutes petites mains et ça m’a émue car je me sens profondément responsable de son avenir. Si elle suit le même chemin que sa soeur Bella et que, comme elle, elle devienne une jeune fille épanouie à 16 ans, alors j’aurai accompli mon devoir de mère.

     ELLE. Sunday Rose a 5 mois. Vous êtes l’une des rares mamans célèbres à ne pas avoir vendu à la presse des photos de votre fille à sa naissance. Pourquoi ?
    N.K. Avec Keith, nous avons reçu beaucoup de propositions de la part de la presse people, mais je ne vendrai jamais des photos de mes enfants. Je ne l’ai pas fait avec Bella et Connor, que j’ai adoptés avec Tom, et je ne le ferai pas avec Sunday Rose. Je trouve formidable que Brad et Angelina aient pu récolter 14 millions de dollars au profit d’oeuvres humanitaires, en vendant les photos de leurs jumeaux aux enchères. Mais nous, non seulement on n’obtiendrait jamais cette somme, mais ce n’est vraiment pas notre truc. Je préfère reverser une partie de mes revenus à des associations. Si j’ai montré une petite photo de ma fille lors de mon passage dans le talk-show d’Oprah Winfrey, c’est parce que ce geste me semblait naturel. De là à inviter un photographe chez nous pour balancer un flash dans les yeux du bébé... En fait, je la protège de façon extrêmement animale, car j’en suis raide dingue. C’est aussi simple que ça.

     ELLE. Comment s’est passée votre grossesse ?
    N.K. Sans problème. D’ailleurs, lorsque j’ai accouché, j’étais presque étonnée de voir à quel point tout s’était bien passé ! J’étais convaincue qu’à cause de mon âge il y aurait des complications et surtout que je devrais accoucher par césarienne, mais ça a été tout le contraire. Il faut dire que je m’y étais énormément préparée. Par exemple, j’ai fait beaucoup de yoga et de méditation durant ma grossesse, et je n’ai quasiment pas travaillé.

    ELLE. Il paraît qu’une quinzaine de bébés, dont le vôtre, ont été conçus dans l’équipe pendant le tournage d’« Australia ». Comment l’expliquez-vous ?
    N.K. [Rires] Je n’en sais rien. En tout cas, les Aborigènes du coin m’ont dit qu’ils m’avaient accordé une « bénédiction de fertilité »... Allez savoir, c’est peut-être ça ! 

    ELLE. Dans « Australia », Lady Sarah Ashley, votre personnage, quitte son milieu aisé de l’aristocratie anglaise à la fin des années 30 pour rejoindre son mari dans un ranch perdu de l’Outback australien. A peine arrivée, elle se retrouve veuve, toute seule face à un « cow-boy » local, Hugh Jackman, dont elle tombe amoureuse. Existe-t-il des points communs entre le destin de Lady Sarah et le vôtre ?
    N.K. Comme Lady Sarah, mais pour des raisons différentes, je mène aujourd’hui une vie plus simple qu’avant. Lorsque j’ai épousé Keith, en 2006, nous nous sommes installés dans une jolie ferme de vingt hectares dans le Tennessee, où on cultive la terre. La grande différence entre elle et moi, c’est qu’elle ne peut avoir d’enfants et que moi, par miracle, je suis tombée enceinte vers la fin du tournage.

     ELLE. Savez-vous justement que Hugh Jackman, votre compatriote, vient d’être désigné « homme le plus sexy de l’année » par le magazine « People » ?
    N.K. Oui, je sais ! C’est un homme adorable, brillant et très fidèle en amitié. J’ai toujours dit que la chose la plus sexy chez Hugh, c’est son adoration pour sa femme, la mère de ses enfants. Hier soir, il a organisé une fête d’anniversaire pour elle à l’Hôtel Costes et il lui a fait un discours, très beau, très émouvant, que chaque femme rêverait d’entendre. Tout le monde était en larmes. Voir un homme si amoureux de sa femme après tant d’années de mariage, franchement c’est craquant, non ?

      ELLE. A cette période de votre carrière internationale et de votre vie privée, diriez-vous que le moment était venu pour vous de tourner un film 100 % australien ?
    Nicole Kidman. J’ai tellement mené une vie de nomade à travers le monde depuis que je fais ce métier que j’étais ravie de pouvoir m’installer neuf mois d’affilée dans mon pays natal. Mais, surtout, je considère comme une grande chance d’avoir pu participer à cette aventure, car il devient de plus en plus difficile de monter un film à gros budget et d’arriver à caler les emplois du temps des uns et des autres. Au départ, par exemple, Russell Crowe devait jouer mon amant à l’écran. Or, quand tout a été en place, il n’était plus disponible. C’est donc Hugh Jackman qui l’a remplacé.


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